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Numérique et santé mentale : encadrer le smartphone pour les adolescents, à l'hôpital


Visuel d'un groupe de personnes assisent utilisant leurs téléphones.

Numérique et santé mentale : protéger les adolescents hospitalisés.

Le smartphone occupe une place centrale dans la vie des adolescents. Outil de lien social, il peut aussi devenir un vecteur de souffrance, en particulier pour les jeunes en difficulté psychologique. À l’hôpital, la question n’est donc pas seulement d’interdire ou d’autoriser, mais de trouver un véritable équilibre thérapeutique. Faut-il définir un cadre national strict ou laisser chaque service décider ?

Réseaux sociaux et santé mentale : le constat alarmant Le rapport de la commission d’enquête parlementaire sur TikTok, publié le 11 septembre, met en lumière l’impact des réseaux sociaux sur la santé mentale des jeunes. Ses principales recommandations : - Interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans. - Instaurer un couvre-feu numérique (22h–8h) pour les 15–18 ans. - Créer un délit de négligence numérique pour les parents. - Lancer une campagne nationale de sensibilisation. Smartphones et hospitalisation des mineurs : des pratiques très différentes Aujourd’hui, il n’existe aucune règle nationale concernant l’usage du téléphone à l’hôpital. Chaque service décide, avec des pratiques très variées : - Accès restreint : certains services appliquent des règles proches de celles de l’école (dépôt le matin, restitution en fin de journée). - Interdiction totale : au service pédiatrique de l’hôpital Robert-Debré (AP-HP), l’interdiction a finalement été acceptée par les jeunes et, intégrée comme un levier thérapeutique.

- Encadrement flexible : d’autres services considèrent le smartphone comme un objet transitionnel. Ils préfèrent autoriser un usage limité pour préserver la relation de confiance et éviter les usages cachés. Témoignages : entre drame et difficultés quotidiennes Le rapport partage aussi des témoignages marquants : - Arnaud Ducoin, père d’une adolescente décédée par suicide en 2024, regrette que sa fille ait pu continuer à accéder à du contenu lié à l’autodestruction sur TikTok pendant son hospitalisation. - Le Pr Nathalie Godart (Fondation Santé des Étudiants de France) rappelle qu’en dépit des règles établies, beaucoup d’adolescents peinent à s’autoréguler. Cela complique leurs relations avec le personnel soignant et leurs pairs. Vers un cadre national pour harmoniser les pratiques Aujourd’hui, il existe autant de règles qu’il y a de services. C’est pourquoi la commission propose la mise en place d’un cadre national clair, afin de : - Réduire l’exposition aux contenus nocifs ; - Harmoniser les pratiques au sein des établissements ; - Sensibiliser davantage les professionnels de santé aux enjeux du numérique et de la santé mentale.

La question n’est pas seulement de retirer ou laisser le smartphone à l’hôpital, mais de réfléchir à son usage comme outil thérapeutique encadré. Un cadre national permettrait d’assurer une meilleure équité entre les patients, tout en protégeant les adolescents les plus vulnérables face aux réseaux sociaux.

Sources : le quotidien du médecin / radio France / assemblée nationale

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